Comment aider un jeune avec un TDAH à mieux gérer sa colère ?
- Zineb TherapiCo
- 27 mai
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 juin
5 clés pour aider ton jeune à réguler sa colère

La colère fait partie de la vie. Mais chez les jeunes ayant un diagnostic de TDAH (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité), cette émotion peut devenir difficile à comprendre, à exprimer… et surtout, à réguler.
En tant que thérapeute en relation d’aide et maman, j’accompagne régulièrement des familles qui se sentent démunies face aux crises fréquentes, aux explosions de colère, et au stress émotionnel que cela engendre au quotidien.
Dans cet article, je vous partage des clés concrètes pour accompagner votre jeune dans la régulation de sa colère, sans culpabilité et sans confrontation.
Pourquoi la colère est-elle si fréquente chez les jeunes TDAH ?
La colère est souvent l’expression visible d’un malaise invisible. Chez les jeunes avec un TDAH, plusieurs éléments peuvent amplifier cette émotion :
Une hypersensibilité émotionnelle (tout est vécu à 200 %)
Une faible tolérance à la frustration
Une difficulté à mettre des mots sur ce qu’ils ressentent
Une impulsivité qui fait que la colère sort… avant même qu’ils puissent y penser
Et pour les parents, ces réactions peuvent sembler disproportionnées, imprévisibles, voire épuisantes.
5 clés pour aider ton jeune à réguler sa colère
1. Nommer les émotions (avant qu’elles explosent)
Aide ton jeune à reconnaître ce qui monte : « Tu sembles frustré ? énervé ? déçu ? »Mettre un mot sur l’émotion permet de la contenir… au lieu de la subir.
2. Créer une boîte à outils émotionnelle
Respiration, dessin, coin calme, balle anti-stress, musique relaxante…Avoir accès à des outils sensoriels ou créatifs permet à l’enfant de se recentrer sans se sentir puni.
3. Utiliser la technique des 3 étapes
➤ Arrête-toi➤ Respire➤ Choisis une solution (calme, éloignement, parole)
En répétant cette méthode, ton jeune développe un réflexe de régulation émotionnelle.
4. Éviter d’intervenir en pleine tempête
Quand la colère est à son pic, ton jeune est en mode "combat ou fuite". C’est le pire moment pour discuter, punir ou raisonner.Attends que la vague passe pour revenir et parler de ce qui s’est passé.
5. Reconnaître les efforts, pas seulement les résultats
Chaque tentative de se calmer est une victoire. Valorise les petits progrès : "Je vois que tu as pris une pause au lieu de crier. Bravo, c’est une belle avancée !"
Et à l’école ?
Si les colères se déclenchent en classe ou dans la cour, un plan d’intervention personnalisé peut être utile. N’hésite pas à faire équipe avec les professionnels pour créer un encadrement cohérent.
Et toi, le parent ?
Vivre avec un jeune en colère, c’est drainant émotionnellement.Tu as le droit de te sentir dépassé(e), frustré(e), même en colère toi aussi.C’est pour cela que j’offre aussi du soutien parental personnalisé. Pour que tu puisses toi aussi te recentrer, comprendre ton jeune, et retrouver un meilleur équilibre familial.
Tu as besoin d’un coup de pouce ?
Je propose des consultations individuelles et des ateliers thématiques à Laval ou en ligne, pour aider les familles à mieux comprendre la colère et y répondre sans s’épuiser.
Contacte-moi : zinebtherapico@gmail.com
Thérapeute en relation d’aide | B. Sc (Psychologie)
Spécialiste en adaptation neurodivergente
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